
Dans une salle remplie d’arbitres et d’officiels, de nombreux sifflets ont été entendus ce matin, mais à cette occasion, il s’agissait de sons d’appréciation au lieu qu’un jugement de pénalité, alors que le Conseil du sport d’Ottawa organisait conjointement un petit-déjeuner célébrant la Journée nationale des officiels à l’hôtel de ville.
« Merci pour le travail que vous faites pour soutenir le sport et les jeunes dans les sports », a déclaré le maire Mark Sutcliffe à la foule d’environ 75 personnes, parmi lesquelles se trouvait l’entraîneuse de gymnastique de sa fille.
M. Sutcliffe a remis une proclamation officielle à la directrice générale du Conseil du sport d’Ottawa, Frances Mercer, pour marquer la Journée nationale des officiels – une première pour la Ville d’Ottawa – qui souligne que les officiels sont la base fondamentale du sport et qu’ils sont essentiels à « l’esprit des sports que nous chérissons tous », tout en les saluant « pour leur dévouement constant à la croissance et à la réussite de notre communauté sportive ».


La conseillère municipale de Rideau-Vanier, Stéphanie Plante, a lancé l’événement. Mme Plante est récemment devenue arbitre de basket-ball et a été frappée par le manque d’officiels dans de nombreux sports. Elle cherche à déterminer quelles politiques de la Ville pourraient aider à former plus d’officiels, y compris des rabais sur la location pour les organisations qui forment des officiels.
Carol-Anne Chénard, arbitre de football qui a participé à des matchs de la Coupe du monde féminine de la FIFA, des Jeux olympiques et de la Major League Soccer, a salué les initiatives visant à soutenir et à reconnaître les officiels dans son allocution poignante devant le groupe réuni.
« Le sport est bien plus que le jeu que nous pratiquons sur le terrain », a souligné la membre du Temple de la renommée du sport d’Ottawa. « C’est une plateforme puissante qui ouvre des portes pour d’innombrables voies – entraîneurs, l’arbitrage, la médecine sportive, les médias, le leadership et le développement communautaire.
« Le sport permet d’acquérir des compétences qui transcendent le monde du sport. Il enseigne la discipline, le travail acharné, la résilience et la confiance en soi – des traits qui façonnent les leaders dans tous les domaines de la vie. Lorsque nous reconnaissons et investissons dans ces diverses voies, nous donnons aux jeunes athlètes l’espoir de rêver grand, en sachant qu’il existe de nombreuses façons de rester en contact avec le sport et le jeu qu’ils aiment, même après le coup de sifflet final.
« En tant qu’athlète ayant grandi à Ottawa, je n’aurais jamais imaginé que je deviendrais un jour arbitre, et encore moins que j’irais aux Jeux olympiques. C’est un entraîneur local qui m’a donné l’occasion de me familiariser avec l’arbitrage, et avec mes coéquipiers, nous avons pu apprendre et suivre un cours d’arbitrage. Seules quelques-unes d’entre nous ont accepté d’arbitrer un vrai match, et je suis la seule à avoir continué quelques années plus tard.
« Mais ce cours au Centre RA d’Ottawa a fini par m’ouvrir une porte, je l’ai suivi, et il a joué un rôle très important dans ma vie.

« Mais ce qui est tout aussi important que les opportunités créées par le sport, c’est de savoir qui a le pouvoir de devenir dirigeant. Il est important que nous fassions un effort pour augmenter la représentation. J’ai eu la chance de grandir en tant qu’arbitre parce qu’une équipe de la région a pris le temps d’écrire une lettre, une vraie lettre, à l’association provinciale pour lui dire qu’elle pensait que j’avais du talent. On m’a assigné des matchs en fonction de mes performances, et non parce que j’étais une femme.
« Prenez des risques. Prenez des décisions pour que votre sport soit inclusif. Lorsque nos joueurs, nos enfants et nos athlètes voient des dirigeants qui leur ressemblent, qui ont les mêmes antécédents qu’eux et qui font face à des défis semblables, cela leur indique qu’ils ont leur place. Cela leur montre que le leadership n’est pas réservé à quelques privilégiés, mais qu’il est possible pour tout le monde. Assurez-vous que tout le monde puisse voir les différentes voies qui s’offrent à eux pour s’impliquer et rester impliqués dans le sport.
« Et j’aimerais partager une dernière pensée. Les matchs les plus difficiles que j’ai arbitrés n’étaient pas ceux qui se déroulaient devant 70 000 spectateurs ou lorsque j’ai arbitré la finale olympique. C’était lorsque j’étais une jeune arbitre dans le parc du quartier, essayant de gérer les parents et les entraîneurs adultes, lorsque je pouvais entendre tout ce qui se disait, et ça me semblait que c’était toutes des attaques personnelles.
« Nous manquons beaucoup d’officiels dans tous les sports. Nous devons reconnaître que les officiels ont besoin d’apprendre et de se développer tout comme les joueurs, et qu’un investissement en eux est un investissement dans votre sport. Suivez un cours d’arbitrage pour mieux comprendre les règlements ou soyez bénévole pour diriger un programme, et ne restez pas spectateur silencieux lorsque des arbitres ou des officiels sont maltraités.
« Les officiels sont un élément essentiel du sport. Ils ne sont pas les champions qui vont compter le but dans la dernière minute ou ceux qui attirent les foules, mais ils travaillent dur dans l’obscurité. Ils luttent et s’efforcent pour arbitrer la finale. Ils assurent la sécurité du sport. Sans eux, le sport ne fonctionnerait tout simplement pas.
« Alors aujourd’hui, à Ottawa, à l’occasion de la Journée nationale des officiels du sport, prenez le temps de remercier les officiels, et peut-être même d’embrasser l’arbitre. »