Dans le premier billet sur l’examen de la Loi Rowan, nous avons brièvement passé en revue les recommandations que le coroner a formulées à la suite de son enquête sur le décès tragique de Rowan Stringer. De nombreux communiqués ont été publiés, et des réunions à Queen’s Park et des discussions avec les principaux intervenants du milieu du sport amateur ont eu lieu non seulement en Ontario, mais dans l’ensemble du Canada.
Voilà maintenant un peu plus d’un an que la Loi Rowan a été adoptée, faisant ainsi de l’Ontario la première province du Canada à légiférer pour prévenir les commotions. Bien qu’il reste beaucoup à faire, de nombreux organismes ont accepté les changements apportés et s’efforcent de sensibiliser et de protéger leurs athlètes. À titre d’exemple, Football Canada a conçu des outils de gestion et de sensibilisation aux commotions, et la Loi sur les commotions cérébrales chez les jeunes athlètes a été présentée à l’Assemblée législative du Manitoba, proposant de nouvelles formations et responsabilités pour les entraîneurs d’enfants athlètes. Bien que la Loi n’ait pas encore été adoptée, elle est un pas dans la bonne direction. Si elle est adoptée, les entraîneurs devront reconnaître les symptômes de commotion, et veiller à ce que les athlètes qui ont possiblement subi une commotion soient retirés du jeu jusqu’à ce qu’un médecin autorise leur retour.
Un comité consultatif spécial de la première ministre de l’Ontario a également été mis sur pied. Ce groupe veillera à appliquer les recommandations formulées par le coroner. Actuellement, la Loi Rowan est en vigueur en Ontario seulement, mais le comité compte bien remédier à cette situation : il appelle le reste du pays à adopter des lois afin que tous les jeunes Canadiens disposent de la même protection par l’établissement de protocoles obligatoires sur les commotions.
Dans le cadre du récent Sommet du Conseil du sport d’Ottawa 2017 – Parlons commotions, qui a eu lieu au Ottawa Tennis and Lawn Bowling Club, nous avons invité de nombreux conférenciers – notamment Gordon Stringer (père de Rowan Stringer et principal défenseur de la Loi Rowan), Karolina Wisniewska (athlète paralympique canadienne), Lorraine Lafrenière (chef de la direction, Association canadienne des entraîneurs), et Andrée-Anne Ledoux, Ph. D. (boursière postdoctorale du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario) – pour discuter de l’épidémie croissante de commotions dans les milieux sportifs. Chaque conférencier a apporté une perspective unique à la discussion, en tant que parent, entraîneur, athlète ou médecin. Vous trouverez une vidéo du Sommet ici.
L’un des moments qui ont touché les participants au Sommet est le témoignage de M. Stringer sur le décès tragique de sa fille. Il a mentionné que Rowan souffrait d’une blessure physique qui était au cœur des discussions, mais comme sa commotion n’était pas visible, personne n’en saisissait la gravité. M. Stringer a souligné l’importance de venir en aide aux coéquipiers et athlètes qui se blessent. Il faut signaler que l’athlète doit être retiré du jeu immédiatement, et qu’il doit consulter un médecin. Ce conseil est simple, mais souvent oublié sur le terrain.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la Loi Rowan, le Sommet du Conseil du sport d’Ottawa et les séances à venir, veuillez consulter notre site Web.